Mystic Falls représentait ma nouvelle vie après ma vie en Europe. Enfin , la vie que je menais depuis ma transformation en vampire durant la révolution française. A cette époque, j'étais heureux et seulement soucieux du bonheur de ma nouvelle fiancée, la douce Constance. Repenser à cette période faisait toujours aussi mal puisque Constance a disparu de ma vie sans explication juste après nos fiançailles..Je pouvais laisser mon passé là où il était en emménageant à Mystic Falls. J'étais étudiant depuis des années au gré des villes. Cependant, je travaillais en tant que barman pour couvrir le loyer mais aussi pour y faire de nouvelles rencontres. Je pouvais compter sur mon physique pour séduire les jeunes filles que j'hypnotisais pour me nourrir.

La journée avait été longue au Mystic Grill. Je me nourris d'une poche de sang avant de décider de sortir faire un tour dans la forêt. Dans la forêt, je pouvais laisser mes pensées divaguer sans me faire surprendre. Je devais évacuer le stress de la semaine en ce vendredi soir. D'autant plus que je ne cessais de revivre le départ inexpliqué de Constance. Je me posais en haut d'un arbre et me mis à observer les alentours de cette forêt. Les arbres étaient verdoyants, les oiseaux chantaient et la flore s'épanouissait à merveille. La nature ne cessait de m'étonner au fil du temps. Cette forêt me rappelait ma vie en tant q'humain lorsque je vivais en France...

Je regardais paisiblement la forêt lorsque mes sens captèrent un mouvement rapide vers ma droite. Je vis une vampire qui s'abreuvait d'un humain mais elle semblait ne plus se contrôler. je descendis de mon arbre pour éclaircir la situation et sauver la vie de l'humain si c'était encore possible. Je fus sur place rapidement et je forçais la vampire à lâcher prise. Rapidement, j'effaçais la mémoire du coureur à en juger sa tenue et je lui dis de partir. Une fois qu'il fut parti, je me retournais vers la vampire qui semblait éprouver des humeurs contradictoires. Quand elle leva la tête je reçus un choc. Il s'agissait de Constance , mon ancienne fiancée. Je la croyais morte depuis longtemps et je restais sans voix. Après un long échange de regards, je décidais de briser le silence.

- Constance, c'est bien toi ? Mais comment est-ce possible ?

Des souvenirs refaisaient surface et j'eus du mal à me contrôler face à Constance. Je me sentais heureux de la revoir mais aussi blessé et en rage sans arriver à déterminer quel sentiment dominait ...

Je ne cessais de me questionner et de la contempler tout en laissant les émotions m'envahir. Je la voyais dans un état similaire au mien. Je captais des brides de sa pensée. Celle-ci me fit dire que le choc était encore plus grand pour elle. Je la vis s'agiter confirmant la réalité. Je venais de retrouver mon bonheur perdu et que je croyais inaccessible. Tant de questions me vinrent à l'esprit, tant que je ne savais par où commencer.

Je ne savais pas si je devais me rapprocher d'elle. Après tant de temps passé sans elle, je ne savais pas quelle attitude adopter à ses côtés. Pourtant, je ressentais l'envie pressante de la serrer dans mes bras pour lui montrer combien elle m'avait manqué au cours des années passées. Pour contrer ce dilemme, je la dévorais des yeux avec un désir à peine dissimulé. Je sentais mon corps réagir à sa présence. Jamais une femme n'avait réussi à m'embraser comme le faisait Constance. Je me rapprochai peu à peu vers elle. Je la sondai d'un regard et j'étais tellement concentré que je ne vis pas sa main s'avancer vers moi. Ce simple contact m'électrisa et je ne pus m'empêcher de regarder l'endroit où nos corps s'étaient touchés. Je finis par relever mes yeux vers Constance et je vis ses larmes qui coulaient sur ses joues.

- Gaspard! Comment? Je m'en veux tellement de se qui c'est passé. Un vampire m'a transformé, j'ai du partir. Je n'avais même pas le droit de te dire un adieu. J'ai tellement souffert, tu sais. Le temps a passé. Je te croyais mort...Mais tu es là. Que s'est-il passé? Comment est ce arrivé?

- Je te pardonne ma belle Constance. Maintenant, je comprends. Tu m'as tellement manqué et je ne comprenais pas pourquoi tu étais partie sans explication. Moi aussi je te croyais morte et j'en ai souffert. je suis tellement content de te savoir vivante, si seulement tu savais à quel point. Si je suis toujours vivant, c'est par un concours de circonstances. J'étais sorti de la maison un soir en pensant à toi quand soudain je sentis quelqu'un me mordre dans le cou. Je ne pus réagir. Par la suite, j'ai appris que c'était un vampire qui avait décidé de me transformer...

Tout en lui parlant, je pris sa main dans la mienne. Ce contact était si naturel, même après autant d'années. Je me sentais tout simplement bien à côté de ma Constance. Je ressentais un manque qui ne m'avait pas quitté depuis le jour fatidique où Constance m'avait quitté... Ce manque s'atténuait un peu à présent. Mais après tout ce temps écoulé, pouvions-nous reprendre notre relation comme elle l'était lorsque nous étions tous les deux humains ? A cette pensée et au choc de la revoir, je sentais mes yeux s'embrumaient et des larmes coulèrent de mes yeux.

Je la contemplais à travers mes larmes, elle n'avait pas perdu sa beauté et elle était encore plus belle que dans mon souvenir. La revoir et la savoir près de moi m'emplissait de joie. Je sentis sa main essuyait mes larmes. Mon corps se réchauffa instantanément. Mon désir ne me quittait plus. Je ne pouvais quitter son visage des yeux tout comme sa bouche. Je voulais ressentir à nouveau ses lèvres contre les miennes, son corps contre le mien. Je voulais Constance toute entière comme je la désirais depuis notre rencontre avant que le destin décide de nous séparer brutalement. Par bonheur, nos chemins se croisaient à nouveau. Mon désir pour Constance était intact même après toutes ces années. Elle se blottit contre moi et ce contact ne fit qu'exacerber mon envie.

- Constance, je n'ai pensé qu'à toi durant toutes ces années. Je t'ai toujours aimée et je t'aime encore. Je n'ai pas pu te remplacer également, ma douce. Tu sais, ma garde robe a également bien changé. Ta garde robe n'est qu'un détail comparé au bonheur de t'avoir à mes côtés.

Je la serrais de mes bras. Mes sentiments envers elle ne m'avaient jamais quitté et ils se trouvaient renforcés. Peu importe notre nature, je l'aimerai toujours. Constance est la femme qui représente mon passé et mon avenir. Notre amour peut désormais perdurer pour l'éternité. Je ressentais toujours l'envie de l'embrasser mais je ne voulais pas la brusquer.

-Si tu savais à quel point tu m'as manqué ma douce. Je t'aime tellement ...

Je lui déposait un baiser tendre sur le front. Je laissais mes mains la réchauffer. Je caressais ses cheveux et me rappela à quel point j'avais toujours aimé faire ce geste.Quel plaisir de sentir son corps tout contre le mien. Je mis ma tête tout contre la sienne. Je lui caressais le visage avec ma main. Elle avait une peau si douce. Je n'avais qu'à avancer ma bouche pour l'embrasser. Je lui laissais le choix. Cet instant resterait à jamais gravé dans mon esprit et dans mon coeur. J'aimerais tellement le figer pour toute la vie.

Je sentais son corps près du mien et cette sensation me réjouissait au plus haut point. Je la tenais dans mes bras avec bonheur. Je vis Constance s'approcher davantage de moi et elle m'embrassa. Ce contact était voluptueux. Le baiser gagna rapidement en intensité. Je répondais à son appel, nos langues s'entremêlaient et nos lèvres se caressaient avec passion. Mes mains caressaient son cou puis se calèrent au creux de ses reins. Chaque parcelle de mon corps réclamait celui de Constance. Je voulais goûter chaque partie de son corps avec ma bouche. Je me sentais soudé à elle, je ne voulais faire plus qu'un avec Constance dans une harmonie parfaite. Ce fut Constance qui mit fin à notre étreinte et elle s'excusa de son manque de contrôle. Mes cheveux étaient en bataille après notre baiser.

- Je ne t'en veux pas ma belle, j'ai réagi pareil que toi. En effet, nous devrions peut-être allés ailleurs ...

La revoir était si merveilleux et plein de surprises. Je décelai ma douce Constance malgré les changements dont elle m'avait parlé plus tôt. Je me sentais transporté par sa présence et je ne voyais plus l'avenir sans elle. Je désirais savoir tout sur elle et ce qu'elle avait fait depuis notre brutale séparation. Je voulais également la faire mienne et finir ce que nous n'avions pas eu le temps de faire lorsque nous étions humains. J'avais la sensation que nous ne serions jamais rassasiés l'un de l'autre. Le destin nous avait laissé une seconde chance et je ne voulais pas gâcher cette chance. Je ne voulais plus me séparer d'elle car je me sentais soudé à elle.
Constance avait raison. N'importe qui pourrait nous surprendre et ce serait risqué pour la personne en question. De plus, nous devions être plein de sueur.

- Je te suivrais partout où c'est possible ...